mercredi 30 mars 2016

Le journal de Léa Jaune de Frédérique Hespel

Hello tout le monde, 

Vous l'aurez sûrement remarqué, mais aujourd'hui j'ai pris la décision de rattraper mon retard :) 

J'ai publié sur ma page Facebook plusieurs TAGS que j'avais honteusement cumulés et j'ai décidé d'attaquer la chronique du roman de Frédérique Hespel "Le Journal de Léa Jaune" terminé depuis un moment déjà.




Résumé : 

À tout juste quarante ans, Léa retrouve le plaisir de tenir un journal intime. Elle y raconte sa vie entourée de son Super-héros de mari, de ses trois enfants — une ado amoureuse qui se déguise en soubrette, un préado-intello qui fugue, et le petit dernier qui veut faire de la danse classique — de ses meilleures amies, une Connasse de cougar, et une mère parfaite qui va présenter quelques failles.
Un beau jour, un acteur très connu, et surtout très sexy, fait une entrée remarquée dans son existence.
Et le tourbillon commence : des soirées sous la table, une carrière de pole dance avortée, une horde de jouvencelles, le retour d’un premier amour, des larmes, des pics d’hormones, de narcolepsie, une déclaration d’amour. Des unes de Wouala, des paparazzi, la petite prune de Tonton Marcel. Des chutes, des stars : Beyoncé, Billy Elliot, Pierre Richard, Dora, Alessandra Sublet, Madame Yolande, Amel Bent, et les Snorky…

Mon avis :

Si je ne devais trouver qu'un seul qualificatif concernant ce roman ce serait sans nul doute le terme "rafraîchissant". Il s'agit ici d'une lecture légère, sans vraiment de prise de tête dont le but est de nous divertir, nous faire sourire, et en cela, il joue parfaitement son rôle. 

Cela étant dit, certaines d'entre nous se retrouveront certainement dans les écrits de l'auteur. Les quadras, parents d'ados en pleine crise, citadines jusqu'au bout du trench, parfois dépassées par les événements et ne faisant pas toujours preuve de la maturité suffisante pour faire face aux aléas de l'existence. 

Toute ressemblance avec une personne connue serait totalement fortuite...  :)

Revenons-en au roman en lui-même...

Léa a quarante ans (ou deux fois vingt ans selon le point duquel on se place... En l'occurence le mien), marié à celui qu'elle nomme affectueusement son super héros et mère de 3 enfants, dont une ado et un pré-ado qui choisissent ce délicat moment de l'existence d'une femme pour faire leurs crises respectives. Ses deux meilleures amies sont la connasse number one alias Suzy cougar assumée et Nath "la maman parfaite" que nous sommes toutes (nous mères totalement imparfaites et truffées de défauts) censées détester... sauf que la maman parfaite ne s’avère finalement pas si parfaite que cela (ouf !! On est rassuré !!)… et enfin Régis, l'acteur célèbre et sexy qui va venir troubler cette sérénité "chaotique"...

Une galerie de personnages truffée de défauts, mais qui les rend à mon sens très attachants et surtout très crédibles. 

Léa décide de tenir un journal offert par son mari "le super héros"... Sa vie de femme, de maman et de néo-quadra va alors prendre un tour déroutant, hilarant et parfois saugrenu. Son existence plate va se transformer en un tourbillon d'émotions auquel notre chère Léa ne devait certainement pas s'attendre. À commencer par sa rencontre avec Régis, qui va bouleverser cette existence tranquille. 

J'espère que l'auteure souffrira la comparaison, mais ce roman m'a fait penser à Bridget Jones même si le contexte est différent. Bien entendu, cela tient certainement au fait qu'elle tienne ce journal et qu'elle y consigne tout ce qui lui arrive. Mais aussi à "Sex and the city" de par son entourage immédiat à commencer par la copine cougar (j'ai pensé à Samantha et son côté Nympho), la maman parfaite (Charlotte lorsqu'elle le devient enfin), et leurs retrouvailles régulières autour d'un café, brunch, lunch, etc.

Pour conclure, je dirais que "Le Journal de Léa Jaune" est un petit roman feel-good que je vous conseille sans modération si vous souhaitez passer un bon moment de lecture. Une écriture drôle, rafraîchissante et des pages qui défilent à vive allure... l'équation parfaite !!

Bonne lecture... ou pas ;) 

Sanasan




lundi 21 mars 2016

L'étrangleur de Cater Street d'Anne Perry

Hello tout le monde,

Je vous retrouve pour une petite chronique d'un policier Victorien que probablement beaucoup d'entre vous connaissent déjà.

J'ai fait la connaissance d'Anne Perry au gré de mes visites bloggesques et notamment sur le blog de Cellardoor qui est une adepte de ce type de lecture.

Ici, vous retrouverez de l'historique mais point ou peu de romance (du moins pas celle à laquelle nous sommes habituées)... Quoique nous vivrons la rencontre des deux protagonistes principaux de cette série d'Anne Perry, Thomas Pitt fringant, mais peu élégant inspecteur de Scotland Yard et la jeune Charlotte Ellison qui deviendra son épouse.





Le résumé :

Suffragette avant l'heure, la téméraire Charlotte Ellison n'aime, ni l'étiquette ni le badinage des jeunes filles bien nées. Dévorant en cachette les faits-divers des journaux, sa curiosité la mêlera à une affaire des plus périlleuses, aux côtés du séduisant inspecteur Pitt de Scotland Yard. Dans le Londres des années 1880, le danger guette et les femmes en sont souvent la proie... 

Sherlock Holmes en jupons, la divine Charlotte dénoue son premier crime et inaugure une longue série d'enquêtes haletantes, dévoilant une Angleterre victorienne pleine de secrets. 



Mon avis :

 Je m'engageais dans la lecture de ce roman avec un a priori ultra positif. D'une part parce que le contexte historique, l'Angleterre Victorienne rappelons-le quand même (au cas où), me captive et également parce que je n'ai lu que des critiques dithyrambiques concernant les oeuvres de l'auteure.

 Force est de constater que les avis positifs n'étaient pas volés. Mais je ne serais pas aussi enthousiaste. Il y a quand même 2/3 choses qui ont freiné mon emballement pour ce volet.

 Ce premier roman de la série débute de manière excellente pour diverses raisons, mais la plus remarquable à mon sens, est que l'intrigue est rondement menée au départ. On commence, notre lecture sans qu'il y ait la moindre lourdeur, et l'on est immergé dans l'univers de la famille Ellison de façon subtile et intelligente sans jamais s'ennuyer. Mais... ça ne va malheureusement pas durer. La deuxième partie est vraiment bâclée et l'enquête est résolue trop rapidement sans que l'auteure creuse le sujet. C'est vraiment dommage, car au delà de cet inconvénient, j'ai vraiment apprécié ma lecture.

 Tous les personnages sont fidèles à ce que devaient être des membres de la classe bourgeoise à cette époque. Imbus d'eux-mêmes (dans leur façon de parler, de penser et de traiter le "petit" personnel), Fières de leur position enviable dans la société (ils le rappellent relativement souvent, pour ne pas dire à pratiquement chaque page). En cela, Anne Perry a dépeint une société assez fidèle au contexte de l'époque (on ne fricote pas avec les vas-nus pieds, hein !!). Il m'a donc été très difficile d'éprouver une quelconque sympathie pour les membres de cette famille, hormis Dominic (l'époux de Sarah, soeur de l'héroïne) que j'ai trouvé d'emblée agréable, et qui le restera tout le long.

 Cependant, je dois ajouter que j'ai eu également, au départ, beaucoup de mal avec Charlotte. Certes, c'est une fille très intelligente, curieuse, et qui se fiche comme d'une guigne des codes de bienséance en vigueur (même si elle les respecte de peur de décevoir sa mère ou d'encourir la colère de son père). Mais elle ne manque pas d'appliquer ses codes quand elle s'adresse à des "petites gens" (les domestiques et Thomas qui n'est qu'un simple inspecteur pas digne de respect, voire de la courtoisie la plus élémentaire). Fort heureusement, son attitude s'améliore à mesure que grandit son affection pour Thomas Pitt. La question que je me pose, c'est s'il avait continué à lui déplaire, aurait-elle fait des efforts dans sa façon de s'adresser à lui ?

 Parlons-en justement de Thomas Pitt. Le plus intéressant de tous les personnages à mon sens. Un homme qui ne paye pas de mine, toujours la mise très négligée, mais toutefois d'une intelligence et d'une diplomatie peu commune. Ce qui le rend encore plus attachant.

 Pour en revenir à l'intrigue principale, je dois admettre que j'ai été un peu déçue. Je m'attendais à une enquête un peu plus poussée, mais en réalité, il s'agit surtout d'un huis clos où chacun des protagonistes émet son point de vue. Nous entrons dans l'intimité et dans les pensées de chacun d'entre eux concernant cette affaire de meurtre et nous en apprenons un peu plus sur leurs états d'âme et en quoi cette affaire de meurtre les affecte. De plus, nous ne sortons quasiment jamais du cadre de la maison Ellison. Cela a quelque peu limité mon intérêt pour l'enquête, en elle-même. Enquête qui finalement, se résoudra bien trop rapidement, et de manière totalement ahurissante et prévisible. Quel dommage !!

 D'une manière générale, j'ai beaucoup aimé ce roman malgré les bémols que j'ai cité ci-dessus. Probablement à cause du contexte, des personnages et aussi de l'intérêt que nous portons à chacun d'entre eux.

 Je suis en pleine lecture de la deuxième enquête de Thomas et Charlotte Pitt, et comme pour le premier volume, cela commence fort, mais à une nuance près, ici les protagonistes sont bien plus attachants et entrent dans le vif du sujet de manière plus franche (Charlotte enquête vraiment, aidée en cela de sa soeur Emily).

Bonne lecture... ou pas ;)

Sanasan